Mois: juin 2014

CANDIDATURE : ces CV que les recruteurs détestent

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Un CV trop long finira rapidement sa course dans la corbeille
Un CV trop long finira rapidement sa course dans la corbeille

Au cours de l’examen des dossiers de candidature, les recruteurs sont souvent confrontés à des centaines voire des milliers de Curriculum Vitae. Dans cette situation, les CV ne répondant pas aux normes exigées sont automatiquement rejetés.

Les CV bavards, déconnectés de l’annonce, ceux avec une photo inadaptée, excentriques, mal rédigés ou sans cordonnées. Ce sont ces CV qui sont directement éliminés dès le premier regard par le recruteur. Si nous voulons coute que coute détailler notre CV, il est recommandé de le faire sur deux pages maximum. Le CV équivaut normalement à un exercice de synthèse. Le rédiger donc sur plus de deux pages serait témoigner de notre incapacité à avoir un esprit de synthèse. De plus, le temps de lecture étant limité, le recruteur pourrait éprouver d’énormes difficultés à le parcourir totalement. C’est pourquoi, il est préférable de garder tous nos détails concernant notre expérience professionnelle pour un éventuel entretien. De même, il faut privilégier l’emploi de mots clés. Cela rendra le CV plus concis et lisible. Parallèlement à ce point, il y a le CV ne correspondant pas à l’offre de stage ou d’emploi. Par exemple, si l’employeur recherche une personne expérimenté et que le CV est celui d’un jeune diplômé, celui-ci sera éliminé car il se dira que nous n’avons pas analysé correctement l’offre ou que nous n’avons pas fait un effort d’adaptation. Il est donc indispensable de disséquer non seulement l’annonce avec rigueur mais aussi de mettre en avant sur notre CV les atouts qui peuvent les intéresser. En plus de ces aspects, il y a les CV avec une photo non présentable et/ou excentriques.

Une photo trop relaxe, un CV multicolore

Une photo ridicule sur un CV est un critère d’élimination direct. Il ne faut pas poser avec son animal de compagnie ou dans son jardin avec un verre à la main. Cela peut paraître aux yeux du recruteur comme une injure ou un manque de lucidité de notre part. Pour les jeunes filles, les photos provocantes (laissant voir le décolleté par exemple) sont à bannir. La photo doit être prise dans un cadre neutre en format carte d’identité. Son utilité est de nous mettre en valeur dans une optique purement professionnelle. Pour l’aspect suivant, le CV doit rester sobre sauf pour les métiers appelant à un certain esprit créatif. Il faut éviter de se condamner déjà par une multiplicité des couleurs pouvant qualifier notre profil d’extravagant. Le secret est donc de rester simple dans la mise en forme du CV. Enfin, il faut faire attention aux fautes et à nos contacts.

Les CV mal rédigés ou sans coordonnées

Une mauvaise orthographe est un repoussoir pour les recruteurs. Une ou deux coquilles, cela peut passer inaperçu ou être toléré mais de grosses fautes dans les intitulés de poste, le nom de l’entreprise et/ou les termes anglophones, sont condamnables. Cela témoignera en plus du manque de rigueur et de l’absence de relecture, de nos carences au niveau de nos capacités rédactionnelles. Il est conseillé dans ce cas de figure de faire relire notre CV par notre entourage avant tout envoi. Dernier point, vérifier que nos coordonnées sont bien mentionnées dans le CV avant l’envoi car si nous le faisons pas, le recruteur n’aura pas forcément le temps de nous relancer. En gros, nous devons mettre toutes les chances de notre côté pour finalement être contacté par celui-ci.

Cédric KOIVOGUI

CREATION D’ENTREPRISE : des prévisions financières au statut juridique

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Rester prudent et méticuleux dans l'étude prévisionnel du projet
Rester prudent et méticuleux dans l’étude prévisionnel du projet

Les étapes suivantes sont l’étude financière et le statut juridique de l’entreprise. L’étude financière consiste à traduire tous les éléments réunis en termes financiers et à vérifier la viabilité du projet. Quant au statut juridique, il s’agit de dire si c’est une entreprise individuelle ou une société.

Sur le plan financier, l’établissement des comptes prévisionnels permet de répondre à trois questions essentielles : « Quels sont les capitaux nécessaires pour lancer le projet puis faire vivre l’entreprise ? L’activité prévisionnelle de l’entreprise est-elle susceptible de sécréter un montant de recettes suffisant pour couvrir les charges entraînées par les moyens humains, matériels et financiers mis en œuvre ? Les recettes encaissées par l’entreprise tout au long de l’année lui permettront-elles de faire face en permanence aux dépenses de la même période ? ». Cette démarche conduit à la construction d’un projet cohérent et viable, chaque option prise trouvant sa traduction financière et sa répercussion sur les équilibres financiers. Si le déséquilibre est trop important, le projet doit être remanié et sa structure financière adaptée en conséquence. Aussi, une bonne analyse de la clientèle visée permet de vérifier la faisabilité du projet et de déterminer le chiffre d’affaires prévisionnel de la future entreprise. L’élaboration de prévisions financières (comptes prévisionnels) est indispensable pour s’assurer de la rentabilité du projet de création en évitant de naviguer à vue. Rédiger ces comptes et les intégrer dans un plan d’affaires facilite la recherche de financement, l’obtention d’aides et la gestion future de l’entreprise. Une fois ces prévisions normalement émises, la recherche de financement peut alors être enclenchée au besoin.

La recherche de financement

Le business plan étant élaboré, il faut maintenant pouvoir trouver des sources de financement. Cette étape, selon le domaine de création, est la plus importante. Une entreprise individuelle nécessitera par exemple moins de capitaux qu’une Société anonyme industrielle. Quoi qu’il en soit, un projet rigoureusement rédigé à toutes les chances de trouver une aide ou un prêt. Mais avant toute sollicitation d’aide ou de prêt, il faut avoir un apport personnel. Cet apport pourra couvrir l’aménagement du local, l’acquisition de matériel, de l’équipement informatique, la prévision du fonds de roulement et les frais d’immatriculation…Les besoins financiers étant très variables, ils doivent être mobilisés rapidement notamment dans les premiers mois de vie de l’entreprise. Il faut donc lister ses besoins et faire le compte de ses ressources disponibles. L’apport personnel à lui seul peut réussir à déclencher des financements, en inspirant confiance à des éventuels bailleurs de fond. De même, il peut se traduire en un apport en numéraire ou en nature (ordinateur, outils, camion…). La famille et les amis peuvent être aussi sollicités. Ainsi, l’entrepreneur se devra de les persuader de la capacité à gérer l’entreprise ensemble. Outre cela, il y a les aides et subventions. Peu nombreuses, elles se présentent le plus souvent sous la forme d’avances remboursables. Il est néanmoins possible d’y avoir accès en fonction du statut et du lieu d’implantation de l’entreprise. En ce qui concerne les emprunts, les banques sont normalement les principaux partenaires d’une entreprise en phase de création. Mais, les convaincre du bien-fondé d’un projet n’est pas chose facile. Avant toutes démarches vis-à-vis de celles-ci, trois critères sont à garder à l’esprit : la banque ne finance pas la totalité du coût du projet, avoir un apport personnel conséquent et présenter des garanties fiables. Si le porteur de projet ne dispose d’aucune garantie, il peut avoir recours à un fond de garantie, si cette disposition existe dans les services offerts par ces banques. Toujours en matière de financement, les prises de participation peuvent se présenter comme un tout autre recours pour l’entrepreneur. Dans ce cas de figure, il s’agit pour ce dernier, de s’adresser à des clubs d’investisseurs communément appelés ‘’Business Angels ‘’ afin de consolider et d’élargir son socle financier. L’entrepreneur peut également opter pour les sociétés de capital-risque. Ces sociétés s’intéressent généralement aux projets à fort retour sur investissement. Dans la même veine, il est aussi possible pour lui de participer au concours de jeunes managers. Organisés par des entreprises, des fondations ou des magazines, ces concours sont ouverts à toute personne voulant entreprendre. Leur médiatisation pourra ainsi valoir l’intérêt du banquier. Parallèlement à cela, il faut pouvoir bien choisir son statut juridique.

Le statut juridique de l’entreprise

Le choix d’une structure juridique adaptée au projet est indispensable. Il faut donc être clair dans le choix du statut à savoir l’entreprise individuelle ou la société. Ce choix doit avant tout être étudié minutieusement car il entraîne un certain nombre de conséquences sur le statut, tant au niveau patrimonial, social et fiscal. Il est recommandé de ne pas partir avec une idée préconçue, mais de se pencher sur les différents statuts afin d’en analyser les avantages et les inconvénients en fonction du projet et de la situation personnelle. En choisissant l’entreprise individuelle par exemple, l’entreprise et l’entrepreneur ne forment qu’une seule et même personne. Il en résulte une grande liberté d’action car l’entrepreneur est le seul maître à bord et n’a aucun compte à rendre. En contrepartie, les patrimoines professionnel et personnel sont juridiquement confondus. L’entrepreneur est donc responsable des dettes de l’entreprise sur l’ensemble de ses biens. L’entreprise porte officiellement le nom de son dirigeant, auquel il est possible d’adjoindre un nom commercial. Dans cette situation, les formalités de création de l’entreprise sont réduites au minimum. Il suffit de demander une immatriculation en tant que personne physique. Si le choix se porte sur ‘’société’’, la créer revient à donner naissance à une nouvelle personne juridiquement distincte du ou des associés fondateurs. Par conséquent, l’entreprise dispose de son propre patrimoine. La société a un nom (dénomination sociale), un domicile (siège social) et dispose d’un minimum d’apports constituant son patrimoine initial pour faire face à ses premiers investissements et premières dépenses (capital social). Le dirigeant n’agit plus pour son propre compte et doit donc périodiquement rendre des comptes aux associés sur la gestion. D’un point de vue fiscal, la société peut être imposée personnellement au titre de l’impôt sur les sociétés. La création de celle-ci donne lieu à des formalités complémentaires (rédaction et enregistrement des statuts auprès du centre des impôts, parution d’une annonce dans un journal d’annonces légales…). Pour choisir donc le statut juridique le plus adapté à son projet, plusieurs critères sont à prendre en compte. Il convient d’abord de se pencher sur la nature de l’activité. Certaines imposent le choix de la structure juridique. Il est donc prudent de se renseigner au préalable auprès des organismes professionnels concernés(le notaire). Ensuite, se poser la question de s’associer ou non. Il est fréquent d’être tenté de créer une société à plusieurs pour des raisons diverses (patrimoniales, économiques, fiscales ou encore sociales). Mais si la volonté réelle de s’associer afin de mettre en commun les compétences et les connaissances n’est pas manifeste, les chances de réussite seront considérablement amoindries. L’organisation patrimoniale n’est pas à négliger. Lorsque l’on a un patrimoine personnel à protéger et/ou à transmettre, le choix de la structure juridique prend toute son importance. Constituer une société permet de différencier son patrimoine personnel de celui de l’entreprise et donc de protéger ses biens personnels de l’action des créanciers de l’entreprise. Cependant, le rempart juridique que constitue une société sera différent d’une structure à une autre. Le ou les dirigeants sont garants de la bonne gestion de l’entreprise à l’égard de leurs associés et des tiers. La caution de certains dirigeants ou associés sera exigée, en cas de demande de concours bancaires. Les besoins doivent ainsi être pris en considération. Ces derniers ont été déterminés lors de l’établissement des comptes prévisionnels. Lorsqu’ils sont importants, la création d’une société de type anonyme ou à responsabilité limité peut s’imposer pour pouvoir accueillir des investisseurs dans le capital. Mais attention, certaines sociétés imposent un « capital minimum » à ne pas confondre avec les besoins financiers réels de l’entreprise. Selon la structure choisie, les règles de fonctionnement de l’entreprise seront plus ou moins contraignantes. Dans l’entreprise individuelle, le dirigeant est seul. Dans les sociétés, le dirigeant doit observer un certain formalisme et requérir l’autorisation de ses associés pour tous les actes importants touchant la vie de l’entreprise. Enfin, la crédibilité auprès des partenaires est indéniable pour approcher certains marchés. La création de l’entreprise sous forme de société avec un capital conséquent sera la plus recommandée. Le choix d’un statut juridique est nécessaire pour permettre à l’entreprise d’exercer son activité en toute légalité. Il détermine les formalités d’immatriculation à effectuer pour donner vie à celle-ci.

Cédric KOIVOGUI

ENTRETIEN : des techniques pour ‘’assurer’’

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L'employeur doit être satisfait de notre rendu durant l'entretien
L’employeur doit être satisfait de notre rendu durant l’entretien

Tout demandeur de stage et/ou d’emploi doit arriver à se ‘’faire vendre’’ au cours d’un entretien. Pour ce faire, rien de plus simple, il suffit de suivre ces recommandations.

S’affirmer personnellement, préparer notre présentation, concevoir des supports écrits ou visuels, répéter notre argumentaire et soigner notre allure. Voici, en gros, ce qu’il faut pour plaire au recruteur pendant l’entretien. Pour le premier aspect, il s’agit tout simplement de nous dire d’avance que nous sommes bons pour le poste. En effet, à l’issue de l’examen des candidatures, si nous avons été retenus, c’est que nous le méritons vraiment. C’est la première des choses à se dire pour se rassurer. Nous devons donc nous mettre dans une condition optimale en nous déstressant et nous valorisant dans notre tête. De même, il faut nous dire que nous avons déjà de la valeur aux yeux de l’employeur. En tout, il faut s’affirmer en tant que produit de valeur et non pas se vendre au rabais. Par la suite, nous devons nous préparer à faire notre « promotion » c’est-à-dire toute la communication à mettre en place pour nous démarquer.

Présentation et conception des supports

De prime abord, cette communication passe essentiellement par notre présentation. En effet, face au recruteur, celle-ci doit être personnalisée. Durant l’entretien, notre interlocuteur doit comprendre pourquoi nous sommes entrés en contact avec son entreprise en particulier et nos motivations pour le poste désiré. En appui à cela, il faut prévoir des supports écrits et/ou visuels surtout pour les profils du domaine de l’information et de la communication. Pour se démarquer, il est conseillé dans ce cas de figure de compiler nos principales réalisations sur des supports papier (PRESS BOOK) ou en présentation Powerpoint. Cela peut déjà nous faire gagner des points si nous y prenons acte. Ces étapes étant rudement menées, il faut maintenant songer à nos propos en plus de l’allure à avoir avant, pendant et après l’entretien.

Soigner notre speech et notre allure

Il n’y a pas véritablement grand-chose à redouter pendant un entretien car ce sont les mêmes questions qui reviennent généralement. Ces questions du type « Présentez-vous », « quelles sont vos motivations », « qu’allez-vous nous apporter » ou « quelles sont vos qualités et vos défauts ? «  Nous pouvons donc à l’avance préparer des réponses percutantes et synthétiques à chacune d’elle et s’entraîner à y répondre avec naturel. En cas de manque d’inspiration ou de confiance en soi, nous pouvons faire état de nos compétences ou de nos aptitudes professionnelles en les listant par exemple. Y indiquer par la même occasion, les actions accomplies, le résultat obtenu et les expériences acquises. Cette façon de procéder nous sera très utile. Aussi, nous devons soigner notre image afin de renvoyer au recruteur une bonne impression. Un détail à ne pas négliger, c’est le sourire. Le jour J, le sourire non excessif et notre énergie pourra faire pencher la balance en notre faveur. A la fin de l’entretien, nous pouvons laisser une carte de visite indiquant seulement notre nom et nos coordonnées. Cette technique peut également se révéler favorable pour nous.

Cédric KOIVOGUI

CREATION D’ENTREPRISE : de l’idée à l’étude de marché

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L'idée doit se matérialiser pas des données précises
L’idée doit se matérialiser pas des données précises

La création d’une organisation quel qu’en soit sa forme obéit à une série d’étapes à connaitre absolument. Les premières sont l’idée, le projet personnel et l’étude de marché.

Pour pouvoir construire un projet de création d’entreprise cohérent, le manager doit agir avec méthode en respectant des étapes chronologiques. La première est de trouver une idée de création d’entreprise. La seconde est de vérifier la bonne adéquation entre son projet personnel et les exigences liées à l’exploitation de cette idée. Cette dernière se transformera ainsi progressivement en projet, puis en entreprise si une étude de marché sérieuse confirme sa viabilité. Dans le but d’intéresser une clientèle suffisante, l’idée doit naitre d’une expérience, du savoir-faire, de la créativité ou d’un simple concours de circonstance. De même, l’idée prend souvent la forme d’une intuition ou d’un désir qui s’approfondit tout en prenant, avec le temps, de la maturité. Il en existe une grande variété de formes. Si elle est nouvelle, il va falloir s’interroger sur la capacité des futurs clients à l’accepter. Si elle paraît banale, il conviendra dans ce cas de figure de s’interroger sur sa réelle utilité par rapport à l’offre déjà existante sur le marché. La première chose à faire consiste donc à définir de manière très précise l’idée en question avec son caractère innovant. Puis, prendre un certain nombre de précautions de manière à pouvoir prouver que l’on est bien à l’origine de celle-ci. Cette étape étant accomplie, il faut pouvoir la matérialiser concrètement.

Le projet personnel

Il doit permettre à l’entrepreneur de vérifier le réalisme du projet, c’est à dire la cohérence entre sa personnalité, ses motivations, ses objectifs, son savoir-faire, ses ressources et ses contraintes personnelles. Dans la même logique, les contraintes propres au produit, au marché et aux moyens à mettre en place doivent s’avérer maîtrisables. Pour cela, il faut pouvoir recueillir de la documentation, des avis et conseils, analyser les contraintes et définir les grandes lignes de son projet. Au terme de cette première approche, si des incompatibilités apparaissent entre les exigences du projet et sa situation personnelle, un certain nombre d’actions correctrices peuvent être engagées à savoir modifier ou différer son projet, se former ou encore rechercher des partenaires. Dans le cas où ce projet présente des perspectives intéressantes, pertinentes et vérifiées, l’étude de marché peut maintenant être menée.

Etude de marché

Vendre quoi, où, comment et à qui ? Voici les premières questions auxquelles une étude de marché doit répondre. Ici, il s’agit de valider le projet d’entreprise par l’identification de la cible tout en évaluant la concurrence et en définissant la stratégie de commercialisation. L’étude de marché reste une affaire de bon sens. Elle est une façon de rassembler le maximum d’informations sur le secteur d’activités du projet. Il est conseillé de faire son étude soi-même car cela permet de se constituer en même temps un premier réseau. Les principales questions à se poser sont les suivantes : « Que va-t-on vendre et pourquoi ? (préciser le type de produit ou de service), à qui vendre ? (définir sa clientèle), comment vendre ? (le mode de distribution), quels sont les concurrents ? (leurs atouts et leurs faiblesses), comment estimer son chiffre d’affaire prévisionnel ? (nombre de clients, et de ventes potentiels) ». Pour y répondre efficacement, la méthode logique est de commencer par une recherche d’informations sur le secteur, puis de mener une enquête de terrain sur la future zone de diffusion du produit ou du service. Il ne faut pas hésiter à visiter le quartier ou le lieu d’installation, à questionner les commerçants déjà en place, à étudier les concurrents et le flux des passants. Ne pas hésiter pas non plus à rencontrer des concurrents potentiels, voire à leur demander des devis sur une prestation voisine de la vôtre. Ces éléments permettront de définir la stratégie et les actions commerciales à prôner. Si ces informations ont révélé une concurrence importante, il va falloir chercher ‘’des niches’’ ou la possibilité de développer des avantages ou une façon originale de se présenter. C’est la partie « boîte à idées » de l’étude qui permet d’affiner son offre, voire d’imaginer des nouveaux produits ou services. S’agissant des types d’actions commerciales, il en existe trois. La première est celle visant à attirer le consommateur vers le produit (la publicité). La deuxième est celle visant à « pousser » le produit vers le consommateur (la promotion). La dernière est celle s’évertuant à établir un contact direct avec le consommateur (la prospection, le mailing). Quelques astuces à garder à l’esprit : tout part de l’étude de marché doit être rédigé avec une infime précision (objectifs en termes de chiffre d’affaire, moyens à mettre en place, comptes prévisionnels, organisation pratique…). Consacrer le temps nécessaire en portant une attention particulière aux attentes de la clientèle. Les deux approches les plus importantes sont la recherche documentaire et les contacts directs. Il faut pouvoir interroger le plus possible d’experts sur le secteur d’activité concerné. Présenter le projet aux réseaux de création d’entreprise et aux clubs de créateurs. Enfin, ne pas hésiter à modifier ou retarder le projet en l’adaptant aux résultats de l’étude.

Cédric KOIVOGUI

CANDIDATURE : ces aspects à ne pas négliger avant l’envoi

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S'assurer de la justesse de chaque élément du dossier de candidature
S’assurer de la justesse de chaque élément du dossier de candidature

Avant l’envoi de notre candidature pour un stage et/ou un emploi, nous devons nous assurer d’abord d’un certain nombre de choses. Et cela, que ce soit en format physique comme numérique.

Dans le souci de savoir s’il ne manque rien à notre candidature, nous devons vérifier les mots clés de notre profil, faire une énième relecture pour corriger les fautes de forme comme de fond et vérifier nos fichiers joints dans le cas d’un mail d’accompagnement. Pour les mots clés, il faut nous utiliser ceux figurant impérativement dans l’offre d’emploi. Cela doit ressortir dans le CV comme dans la lettre et/ou le mail de motivation. Par exemple, si l’offre stipule ceci : Recherche ingénieur d’études aimant le travail en équipe, ayant une grande capacité d’écoute et d’analyse justifiant d’une expérience professionnelle d’au moins 5 ans… Les mots clés seront : « travail en équipe », « capacité d’écoute et d’analyse », etc. Il nous également faire attention à l’intitulé du poste figurant dans l’annonce. Il doit totalement correspondre à celui indiqué sur notre CV. Dans le même élan, il nous faut valoriser, au travers de notre lettre ou notre mail de motivation, nos compétences répertoriées primordialement par le recruteur au sein de l’offre. Après avoir suivi ces premières recommandations, il va falloir relire notre dossier de candidature et vérifier l’ajout des pièces jointes.

Relecture et ajout des pièces jointes

Notre candidature est-elle vraiment précise ? C’est la première question à se poser quand nous relisons notre dossier. D’abord, sur le fond, il faut imprimer puis relire une dernière fois notre CV et notre lettre de motivation afin de détecter les éventuelles fautes d’orthographe et /ou de grammaire, les erreurs de syntaxe et abréviations. Si nous n’avons pas d’excellentes capacités rédactionnelles, pas de panique. Il faut utiliser des mots simples, des phrases courtes et soigner la ponctuation. Après cette étape, pour confirmer la correction, l’idéal est de faire relire notre candidature à quelqu’un de notre entourage. Sur la forme, il faut scruter notre CV en nous demandant si le recruteur pourra facilement s’enquérir de nos atouts professionnels. Si cela n’est pas correctement fait, il faut lui faciliter la tâche en nous mettant à sa place. Nous pouvons penser, par exemple, à quelques astuces typographiques telles que les mots-clés mis en gras, un interlignage non agressif, des couleurs sobres et des marges conformes…Quant aux pièces jointes, chose importante ! Le format de notre CV et de notre lettre de motivation doit être lisible par tous types d’ordinateur. Si notre CV a été réalisé avec un logiciel de mise en page, et non de traitement de texte, nous devons vérifier s’il a été bien enregistré en format PDF. Dans tous les cas, il est conseillé de privilégier les formats Word ou PDF, en évitant d’enregistrer nos documents dans une version trop récente de type « .docx ». Par ailleurs, nous devons correctement nommer nos fichiers. Le recruteur doit comprendre dès le premier coup d’œil ce qu’ils contiennent. Notre CV peut, par exemple, s’appeler « CV + Prénom + Nom + fonction du poste ». Ce n’est pas tout, il reste à introduire notre dossier de candidature par un mail percutant dans le cas d’un envoi numérique.

Le mail d’accompagnement

Pour accompagner notre candidature, nous devons rédiger une accroche dans le corps du mail. Ici, le but est d’introduire notre CV et notre lettre de motivation tout en expliquant les raisons de notre candidature. Il ne faut donc pas en faire trop. Le tout est de rester sobre, concis et efficace. Il faut tout simplement indiquer le poste désiré, la référence de l’annonce, mentionner les pièces jointes et terminer par une formule de politesse prenant la forme d’une invitation à un éventuel entretien, En dessous de notre signature, il faut mentionner nos coordonnées complètes : adresse, numéro de téléphone, etc. Enfin, la formulation de l’objet du mail doit être plus que précise. Il faut donc bannir les formulations trop classiques à savoir « Candidature ingénieur » ou « Recherche poste ingénieur ». L’intitulé doit ainsi être direct et contenir la référence de l’offre afin de faire effectivement mouche auprès du recruteur.

Cédric KOIVOGUI

ENTREPRENEURIAT IVOIRIEN : voici ce qui coince

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Les idées pullulent toujours, ce sont les moyens qui font défaut
Les idées pullulent toujours, ce sont les moyens qui font défaut

Face au problème toujours récurrent de l’emploi, les dirigeants ivoiriens actuels encouragent l’initiative privée par la promotion de l’entrepreneuriat jeune. Bien vu ! Mais attention, pour entreprendre, il faut les moyens et c’est là que le bât blesse.

En Côte d’Ivoire, ce n’est pas l’envie qui manque à la jeunesse ivoirienne de créer une entreprise, ce sont plutôt les moyens financiers. Dans cette recherche de moyens, trois problèmes majeurs se posent. Le premier et non des moindres, c’est le chômage des jeunes. Ce chômage dont on ne finira jamais d’en parler. Le deuxième, ce sont les frais de création d’entreprise. En effet, toute personne ou groupe de personnes voulant se constituer en Petite et/ou moyenne entreprise (PME), se doit d’avoir au minimum un million de FCFA comme capital social. En plus de cela, il y a les coûts globaux qui s’élèvent à 76.100fcfa pour les statuts relatifs aux formalités juridiques avec la Déclaration notariée de souscription et de versement (DNSV) incluant, par la même occasion, leur enregistrement. Bien sûr, ce coût est hors frais de notaire. Il y a aussi les formalités fiscales et commerciales à savoir la déclaration fiscale d’existence donnant droit à un numéro de compte contribuable et au besoin, le code importateur. Le montant d’établissement de ces différents éléments est respectivement de 5.000fcfa et de 30.000fcfa sans oublier les pièces à fournir et les autres frais annexes. Ce qui n’est pas du tout évident pour un jeune ivoirien dépourvu de moyens car toutes ces sommes à réunir sont déjà faramineuses. Après tout cela, vient le troisième problème, c’est l’impôt.

L’impôt, ce grand frein

Sur cet aspect, en plus de tout ce que nous savons de prime abord sur les contraintes du domaine fiscal ivoirien, il y a intrinsèquement l’Impôt minimum forfaitaire (IMF) qui est passé de deux millions de FCFA à trois millions de FCFA depuis bientôt trois ans. Payable normalement par an, cet impôt correspond à 0,5 % du chiffre d’affaires du contribuable toutes taxes comprises (TTC). Et cela, qu’il soit en situation de bénéfice ou de perte. Ainsi, même si une personne a réussi tant bien que mal à monter son entreprise, il se devra de verser cette somme dès la première année et parfois même bien avant. Ce genre de situation est à la fois dissuadant et décourageant pour tout individu voulant alors s’y lancer car nous savons tous que, les débuts d’une toute nouvelle entreprise sont toujours difficiles. Au regard donc de toutes ces normes, nous ne pouvons retenir qu’une seule chose. Ce n’est pas demain la veille qu’une personne ayant de très faibles revenus pourra créer son entreprise. Pourquoi ? Eh bien, c’est simple. Lorsqu’on fait un calcul rapide, on voit qu’il faut au moins cinq millions de FCFA pour monter une entreprise. Un jeune, sans emploi et sans soutien financier peut-il déjà réunir une telle somme ? La question reste posée. Pour notre part, nous pensons qu’il ne faut pas déplacer les problèmes mais plutôt les affronter. Un ami ayant étudié en Tunisie m’a confié que certaines écoles là-bas permettraient aux jeunes, voulant se constituer en entreprise, de démarrer leur activité au sein même de leurs différents établissements sans avoir à payer d’impôts pendant cinq ans. Vrai ou pas, nous pensons que si ce genre de procédure existe, nos autorités doivent pouvoir voir les possibilités de l’appliquer sous nos cieux. Cela constituerait déjà une grande avancée pour nos entrepreneurs en herbe. En outre, qu’en est-il réellement des mesures mises en place par le gouvernement en faveur des PME ivoiriennes ?

L’applicabilité des mesures toujours attendue

L’assistance, le renforcement de capacité et la formation des structures d’appui telles que l’Institut de l’entreprise ivoirienne (INIE), le financement avec le Fonds ivoirien pour le développement des entreprises nationales (FIDEN), la création du fonds de garantie des PME à hauteur de 10 milliard de FCFA et enfin le projet de loi portant orientation de la promotion, du développement et de l’encadrement des PME…Voici autant de mesures annoncées par le ministre du commerce, de l’artisanat et de la promotion des PME, M. Jean Louis Billon, au cours d’une présentation lors un déjeuner débat à l’hôtel TIAMA, le 28 mars 2013. Parlant précisément de ce projet de loi, M. Billon a signifié de façon globale, que l’avenir de la Côte d’Ivoire repose sur les PME. « Il faut donner à la Côte d’Ivoire un cadre juridique et institutionnel approprié pour bâtir un tissu de Petites et Moyennes Entreprises capables de soutenir le développement économique et social du pays. Cette loi permettra ainsi la lutte contre l’économie informelle, la création de l’Agence nationale en charge de la promotion des PME et l’Observatoire national des PME, les mesures et dispositions pour le financement, l’accès à des sites aménagés, les incubateurs et pépinières d’entreprise, l’activité de Business Angel, l’accès aux marchés publics, la sous-traitance, les dispositions spécifiques à prendre en faveur des jeunes, des femmes et l’implication des organisations professionnelles, des universités et des centres de recherche à la politique de promotion des PME », a-t-il conclu. Ces mesures, si elles s’appliquent véritablement seront donc salutaires et impulseront fortement les idées entrepreneuriales dans notre pays. Le jeune diplômé et/ou l’entrepreneur ivoirien en a particulièrement hâte.

Cédric KOIVOGUI

GESTION DE CRISE : la démarche opérationnelle en organisation

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Prévenir ou aborder une situation de crise avec sérénité
Prévenir ou aborder une situation de crise avec sérénité

Gérer le risque c’est agir sur deux domaines essentiels que sont la prévention et l’intervention. Dans un souci d’efficacité, la gestion de crise utilise donc des méthodes pour assurer leur exécution.

Les principaux outils et moyens mobilisés sont le plan de gestion de crise, le plan de communication de crise et les plans opérationnels de crise. Le plan de gestion de crise s’illustre sous trois autres plans à savoir le plan communal de sauvegarde (PCS), le plan ORSEC (Organisation de la réponse de sécurité civile) et le plan de secours spécialisé (PSS). Le plan de communication de crise est un consensus entre les différents intervenants et aussi sur leurs analyses réciproques comme les « éléments de divergence ». Les plans opérationnels de crise sont des plans de prévention tels que la sécurité (biens), la sûreté (personnes), la sûreté de fonctionnement (fiabilité) et les plans de protection à savoir les plans de continuité d’activités (métier de l’entreprise) et les plans de secours (informatique). L’année 2007 a vu l’apparition d’un site Internet de crowdsourcing dénommé Ushahidi. Ce site permet aux individus de collaborer à la gestion de crise. Il a été inventé pour répondre aux violences post électorales au Kenya en 2007-2008. Depuis lors, il a été utilisé à maintes reprises dans le cas de catastrophes majeures telles que le séisme de 2010 à Haïti, le séisme de 2010 au Chili, la tempête de neige à Washington DC,…Les années 2000 ont vu également apparaître un nouveau mode de gestion de certaines crises (au sein des entreprises) appelé « Management de transition ». Pour ainsi s’assurer de la fiabilité de tous ces plans et méthodes décrits, le manager peut provoquer des situations pouvant amener à leur exécution.

La Simulation de crise

Les crises étant généralement imprévisibles, il est important d’agir le plus rapidement et le plus efficacement possible. À cet effet, des mises en situations sont organisées afin de mettre en pratique les grandes étapes de la gestion de crise. Ces mises en situations sont élaborées afin de former les futurs cadres par le biais de sociétés de conseil et d’accompagnement aux entreprises. On soumet alors aux participants un ou plusieurs cas de crises. Ils se doivent d’y faire face en appliquant tous les moyens mis à leur disposition. De même, ces exercices peuvent être effectuées dans un cadre typiquement étatique notamment sous l’impulsion d’un gouvernement ou d’une administration. Par ailleurs, avec l’évolution des technologies en matière d’information et de communication, la gestion de crise est en train de prendre une nouvelle tournure.

Gestion de crise et réseaux sociaux

La gestion de crise s’appuyant sur les réseaux sociaux semble être une des dimensions émergentes du XXIe siècle. En effet, avec l’avènement du Web 2.0 et de réseaux sociaux de grande étendue comme Facebook et Twitter, de nouvelles façons de communiquer ont vu le jour. Bien qu’ils puissent aussi susciter des crises (dans le cas des guerres notamment et migrations liées à des causes géopolitiques), les réseaux sociaux et leurs solidarités ont toujours contribué à la résolution ou à l’atténuation de crises graves. Ainsi, avec les TIC, les gestionnaires de crise peuvent le faire plus rapidement, soit de manière down-up (à l’initiative d’internaute et d’usagers de téléphones mobiles par exemple) ou de manière top-down (à l’initiative de l’entité en crise). Les réseaux sociaux peuvent aussi être utilisés par une organisation en crise pour communiquer sur celle-ci et son évolution de manière objective et transparente. Dans ce cas de figure, ils permettent une communication multimédia rapide, régulière et/ou instantanée. Cette communication permet d’avoir des retours ou « feed backs » plus rapides. Les TIC sont très prisés par certains services de communication politique, d’entreprise ou de collectivités. Ceux-ci n’hésitent pas à les utiliser pour éviter, limiter ou remédier à certaines crises. Les TIC ont également favorisé l’émergence de nouveaux métiers tels que les « community managers » ou encore les « community defenseurs ». En cas de crise, ces derniers ont pour principale mission de veiller sur l’image des organisations sur la toile. Ils doivent le faire avec une efficacité déconcertante tout en tenant compte de leurs compétences dans le domaine concerné par la crise, du contenu informatif dont ils disposent et enfin, en s’appuyant sur leurs compétences en communication dans ces réseaux. Des règles implicites organisent les communautés virtuelles et les réseaux sociaux. Ces règles tolèrent ou imposent des textes courts, des photos, des citations de sources, etc. Certaines crises peuvent rapidement dégrader ou améliorer l’image d’entités, de marques ou de personnes concernées. C’est pourquoi la communication de crise intègrent maintenant dans des contextes bien définis, une dimension e-Réputation et donc de veille (avec des outils complexes et payants (Mention ou Alerti…) ou simples et gratuits tels que Google Alert ou Social Mention.

Cédric KOIVOGUI

LETTRE DE MOTIVATION : ces cas où elle est inutile

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La lettre de motivation n'est plus aussi importante que cela
La lettre de motivation n’est plus aussi importante que cela

En plus du Curriculum vitae, la lettre de motivation est un élément faisant partie intégrante du dossier de candidature. Cependant, il existe certains contextes dans lesquels son usage n’est pas utile.

Au nombre de cinq, ces différents contextes sont les suivants : l’adéquation totale entre le CV et le poste, les postes très techniques, ceux où il n y a pas assez de candidats ou sans encadrement et enfin les difficultés quant à la rédaction de la lettre proprement dite. Pour le premier cas par exemple, si un gestionnaire comptable avec cinq années d’expérience postule pour un poste de gestionnaire de paie, la lettre de motivation n’a aucun intérêt et le candidat n’a donc pas besoin de motiver sa demande car elle est déjà assez claire. Si nous exerçons exactement la même fonction au moment de postuler et si les compétences décrites sur notre CV sont en totale cohérence avec celles qui sont indiquées dans l’offre d’emploi, il devient alors inutile de rédiger une lettre de motivation. Le CV et le mail d’accompagnement suffiront à composer notre candidature. De même, pour les fonctions assez généralistes, les recruteurs ont besoin de lire la lettre de motivation pour constater une série d’éléments à savoir la capacité d’analyse du candidat, le niveau d’orthographe, de syntaxe et ses motivations à rejoindre l’entreprise… Pour les postes plus spécialisés comme ceux de techniciens ou de développeurs d’application en informatique, la priorité des professionnels en Ressources humaines consiste plutôt à s’enquérir du degré de maîtrise de certaines techniques ou logiciels. Ces différentes informations sont généralement mentionnées dans le CV rendant ainsi la lettre totalement inutile. La même logique est adoptée surtout au niveau des postes à faible demande.

Là où la demande est moindre

La lettre de motivation n’est également d’aucun intérêt quand il s’agit de postes où l’offre d’emploi est assez rare. C’est le cas des professions du domaine maritime ou aéronautique par exemple. Dans ces domaines, les recruteurs ont besoin de personnes ayant des compétences véritablement techniques. Ici, c’est donc la pratique et l’expérience qui départagent les candidats. Par nature, la lettre de motivation sert surtout à départager plusieurs candidats, notamment ceux retenus en short-list. Pour les postes liées à la communication ou au management de façon générale, les recruteurs ont parfois des difficultés à départager les candidats à cause des CV qui sont souvent similaires. Dans ce cas de figure, la lettre conserve une certaine notoriété dans la mesure où elle permet à l’employeur d’en savoir d’avantage sur le profil du demandeur et sur ses motivations liées au poste qu’il désire. Par ailleurs, il n’est pas forcément indispensable de rédiger une lettre si nous avons des difficultés à le faire.

Opter pour le mail au détriment de la lettre

Nous devons aussi savoir qu’une lettre de motivation mal rédigée, impersonnelle et remplie de fautes d’orthographe peut vite nous porter préjudice. Dans le même cas, une lettre de motivation trop bateau peut ôter de la valeur à notre candidature. Par conséquent, si nous rencontrons trop de soucis à la rédiger et que nous sommes dans l’impossibilité de nous faire aider, mieux vaut s’en abstenir. Mais attention ! Laisser tomber la lettre de motivation ne nous dispense pas d’accompagner notre CV de quelques lignes d’accroche dans notre mail. Il s’agit de quelques lignes donnant envie aux recruteurs d’ouvrir le CV et répondant très succinctement aux questions suivantes : pourquoi le candidat postule-t-il, quelle est son expérience, ses principaux traits de caractère et sa disponibilité ? Etant ainsi moins littéraire et formel, le mail d’accompagnement est en train de prendre de plus en plus le pas sur la lettre de motivation traditionnelle.

Cédric KOIVOGUI

GESTION DE CRISE : mode d’action stratégique en organisation

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Gérer une crise, c'est mener les bonnes actions au moment opportun
Gérer une crise, c’est mener les bonnes actions au moment opportun

La gestion de crise est l’ensemble des modes d’organisation, des techniques et des moyens qui permettent à une organisation de se préparer et de faire face à la survenance d’une crise. Au travers de celle-ci, l’organisation pourra en tirer les enseignements pour améliorer les procédures et les structures dans une vision prospective.

Un évènement redouté par les prospectivistes est la crise parfaite (parfois métaphoriquement qualifié d’ouragan parfait). C’est la crise majeure et ultime (collapsus global) incluant un collapsus écologique ou une guerre mondiale. Ce genre de crise pourrait par exemple, être induit par la conjonction de plusieurs facteurs naissant par la même occasion de la conjonction d’une crise sociale, d’une crise financière et/ou économique comme environnementale. La crise est donc une situation insolite caractérisée par une instabilité obligeant à adopter une gouvernance spécifique pour revenir à un mode usuel de vie. ‘’Gérer une crise’’, c’est faire de sorte qu’elle ne se produise pas, minimiser ses effets et/ou rétablir l’ordre lorsqu’elle s’est finalement produite. Pour gérer au mieux une situation de crise, le manager doit avoir ainsi à l’esprit un certain nombre de choses.

Les différentes phases de gestion de crise

Le manager doit avoir à l’esprit quatre grandes phases à savoir l’anticipation, la prévision, la protection et la gestion de crise à proprement parlé. En ce qui concerne la première phase, anticiper et se préparer semblent nécessaire pour mieux réagir en cas de survenance de la crise. Le gestionnaire de risque doit donc analyser, évaluer et hiérarchiser les risques principaux, les enchaînements possibles de causes et conséquences afin de trouver des parades, des moyens d’adaptation et de restauration La démarche d’analyse de risque commence par l’identification des objectifs principaux de l’entité qui la mène. Un risque étant relatif, il ne présente théoriquement de gravité que s’il met en danger la réalisation d’un de ces objectifs. L’étape suivante est l’évaluation du couple -probabilité d’occurrence / gravité potentielle. Le gestionnaire de risque va chercher à parer les risques dont la gravité couplée à la probabilité est la plus élevée. Pour cela, une évaluation séparée des deux grandeurs sera réalisée selon des critères objectifs et/ou subjectifs. Ensuite, les deux grandeurs seront multipliées pour obtenir une cotation. Un exemple banal : le risque que ma femme me quitte (coté 4/5 en termes de gravité) si je passe encore la soirée à regarder le foot chez les copains présente une probabilité de 5/5. La cotation globale est de 4*5 = 20 sur une échelle qui s’arrête à 25 (5*5). Une fois les risques classés par ordre décroissant, le gestionnaire de risque va chercher les leviers d’actions permettant de les parer. Cette recherche sera menée en analysant les différentes relations de cause à effet pouvant amener à la réalisation du risque. Ce processus nécessite une disposition de moyens, d’outils de veille et d’évaluation, de prévision voire même de prévention. Des moyens partagés et une approche collaborative permettraient d’en diminuer les coûts. L’anticipation vise donc à prendre les devants sur la possible survenance d’événements générateurs de crise par la mise en place de mesures adaptées. Ces mesures visent à réduire la probabilité de survenance déterminée lors de l’analyse de risque. La deuxième phase est la prévision. Elle est la définition et la localisation du danger. Il existe des dangers imprévisibles. Mais, la préparation à gérer un danger est le moyen d’accélérer les réponses et la résilience en cas de crise d’une autre nature. Par exemple, la préparation à une crise pandémique met en place des outils, mécanismes et réflexes proches étant pour partie identiques à ceux qui seraient nécessaires en cas de crise de type guerre nucléaire, ou attaque bioterroriste. La troisième phase est la protection. Son objectif est de réduire la gravité de l’événement quand et s’il se produit. Les mesures de protection sont étudiées et pré-déployées à l’avance. Mais, elles prennent toutes leur importance lorsque ce risque s’est réalisé. Elles sont conçues pour en limiter les impacts et les dégâts collatéraux. La dernière phase est la gestion de crise en elle-même. Selon le type d’événement générateur avec les impacts et conséquences qu’il créé, une crise plus ou moins grave peut survenir. Sa résolution passe par alors un mode de gouvernance et un mode de communication spécifiquement adaptés à la situation : la gestion de crise et la communication de crise. Lorsque l’événement affecte tout un pan d’activités, la gestion de crise s’accompagne généralement du déploiement d’un ensemble de mesures de protection. Aussi, cette gestion présente certaines spécificités permanentes.

Les caractéristiques de la gestion de crise

Les premières caractéristiques sont le diagnostic, l’action et la décision. La situation étant avant tout une urgence, il est déterminant de percevoir rapidement grâce à ceux-ci, la gravité de la situation, les priorités induites et les décisions les plus adaptées aux circonstances. La caractéristique suivante est l’organisation. En effet, la gestion de crise requiert également de la part des autorités responsables une capacité à organiser et à rassembler les efforts des différents intervenants. Enfin, la toute dernière caractéristique est la communication. La communication de crise est fondamentale. En communication interne, il s’agit de permettre les actions et optimiser le temps de réaction en communiquant. Le terme est utilisé en communication externe pour alerter, informer et conserver la confiance des parties prenantes ou du public pour l’avenir.

Cédric KOIVOGUI

ENTRETIEN REUSSI : les critères pour le savoir

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Revendiquer sa compétence est la clé du succès d'un entretien
Revendiquer sa compétence est la clé du succès d’un entretien

Nous venons de finir notre entretien pour un stage ou un emploi ? Pour savoir notre rendement à l’issue de celui, il nous suffit de tenir compte de cinq critères d’auto évaluation.

A savoir notre argumentaire, la durée de l’entretien, le comportement de l’interlocuteur, sa présentation de l’entreprise et enfin la fin de l’entretien. Parlant du premier critère, avant de passer un entretien, nous devons absolument nous préparer. Pour ce faire, nous devons au préalable, élaborer notre intervention en mettant en lumière les éléments clés de notre formation et de nos expériences professionnelles. A l’issue de l’entrevue, les premières questions qui viennent généralement à l’esprit sont les suivantes : « Est-ce que j’ai pu tout dire par rapport à ce que j’avais préparé, est-ce que je me suis tenu à mon plan d’intervention et ai-je réussi à avancer mes arguments ? ». Si les réponses ressortant de ces questions nous paraissent négatives, nous ne devons pas pour autant perdre espoir. Dans ce cas de figure, le secret est de se focaliser sur la pertinence de notre propos tout simplement. Tant que nous avons pu répondre aux attentes de l’employeur tout en expliquant nos perspectives pour le poste désiré, c’est déjà l’essentiel. En outre, la durée de l’entretien et le comportement du recruteur sont aussi des critères à considérer.

Timing et repartie du recruteur

Quelle que soit la période passée en compagnie du recruteur, la durée d’un entretien ne constitue pas toujours un facteur clé de succès. Le timing peut être court ou long. Ici, tout dépend du contenu de la conversation et des attentes revendiquées par l’employeur. Si nous sommes arrivés à le séduire avec un message concis et précis, cela ne peut pas prendre plus de trente minutes. Le temps doit donc être pour nous une donnée à manier avec précaution voire une arme afin de nous faire valoir le plus succinctement possible. Il faut, par la même occasion que le temps de parole soit partagé car l’entretien est un échange professionnel et non un interrogatoire de police. De même, toujours durant l’entretien, il faut être attentif aux réactions de notre interlocuteur. Par ses réactions, il faut faire allusion à sa mimique et /ou gestuelle. Des yeux levés au ciel, un désintérêt manifeste, des objections successives, une pointe d’agacement dans la voix sont des attitudes équivoques. Pareil pour les questions qu’il peut poser. S’il n’en pose aucune, c’est inquiétant. De même, s’il en pose trop, c’est qu’il a quelques doutes quant à notre candidature ou encore cela peut démontrer qu’il en désire certains éclaircissements. Cet aspect doit être pris ainsi en considération avec une certaine relativité. Par ailleurs, nous pouvons nous en tenir aux informations sur l’entreprise livrées par le recruteur ainsi que la conclusion.

Des spécificités de l’entreprise à la fin de l’entrevue

Il faut tenir compte aussi des informations livrées par le recruteur. S’il est intéressé par notre parcours ou notre discours, il va essayer de vendre l’entreprise en nous parlant de sa culture, de son management. Cela peut s’avérer un critère déterminant pour notre candidature. Il peut également aborder plus en détail le contenu du poste, les missions à accomplir voire même le déroulement du processus d’intégration et les perspectives d’évolution. S’il le fait, c’est que nous sommes déjà bien partis. Un autre point, c’est la conclusion de l’entretien. Même si nous avons tapé à l’œil de notre interlocuteur, ne nous attendons pas à une réponse immédiate car ceux-ci préfèrent souvent prendre du recul afin de s’assurer et de se rassurer sur un certain nombre de choses par rapport à notre profil. Quoi qu’on dise, la conclusion d’un entretien est révélatrice. Pour faire plus clair, si le recruteur nous demande des pièces supplémentaires, comme des références ou des copies de nos diplômes, cela signifie tout simplement que notre intégration sera immédiate au sein de l’entreprise. Dans le même ordre d’idées, une date précise pour une reprise de contact ou un prochain rendez-vous constitue un signe positif. Pour finir, si ce dernier prend le temps de nous raccompagner, c’est que nous lui avons fait plus qu’une bonne impression, nous l’avons séduit.

Cédric KOIVOGUI